La SPANC œuvre pour l’intérêt général depuis 45 ans, en agissant pour la protection animale sur l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie. Par ses interventions auprès du public, par le placement judicieux de ses animaux, en pratiquant et en prônant la stérilisation systématique des animaux de compagnie, elle contribue à préserver l’environnement calédonien et la salubrité publique des communes.

 

 

1 - L’animal de compagnie a pris une place importance dans notre société (cf. la longueur des rayons de supermarchés dévolus à la nourriture animale, la publicité afférente et le nombre de cliniques vétérinaires installées en milieu urbain). On estime qu’un foyer sur deux, en moyenne, possède un animal domestique, d’où leur nombre considérable, qui montre l’attachement des Nouméens aux animaux ; mais cette présence animale peut aussi générer des conflits de voisinage ou des dérives, nécessitant le recours des maires à la fourrière ou l’appel des particuliers à la SPANC !

 

2 - Par ailleurs, le droit animalier est en constante évolution. Après bien des pays européens, la France a reconnu officiellement en 2014, que l’animal est « un être vivant et sensible protégé par la loi »  et non plus une simple chose, comme c’était auparavant le cas dans le code civil.

 

3 - Bien que méconnu, la SPANC accomplit quotidiennement un travail de prévention auprès du public, en particulier auprès des candidats à l’adoption d’un animal :

conseils pour l’alimentation, les soins et vaccins avec recours aux vétérinaires …. ;

l’animal doit bien s’intégrer dans la société : les adoptants doivent respecter les règlements et arrêtés municipaux, avoir un terrain clôturé pour éviter les divagations de l’animal... ;

responsabilisation des maîtres : l’association ne pratique pas l’assistanat ; l’animal adopté n’est pas cédé gratuitement ; une participation financière est demandée et les adoptants s’engagent par contrat à bien traiter l’animal et à agir en maîtres aimants.

 

Grâce à son réseau de bénévoles, l’association suit les animaux adoptés (entre 350 et 500 animaux adoptés tous les ans à la spanc) et, quel que soit l’animal en cas de maltraitance avérée, plusieurs fois par an elle saisit la justice et se constitue partie civile (3 plaintes déposées en 2016).

 

4 - La SPANC lutte contre la surpopulation des carnivores domestiques. Par des subventions dédiées, elle participe à des campagnes de stérilisation auprès des populations défavorisées, agissant ainsi contre les déséquilibres environnementaux en préservant la faune calédonienne. Par ses moyens propres aussi, et en demandant une participation financière, même modeste quand c’est possible, elle stérilise les chiennes et chattes, dans les cas urgents signalés par ses bénévoles. La surpopulation des chiens et chats entraine beaucoup de souffrance animale et crée des nuisances et provoque souvent des conflits. Nous recevons à la Spanc régulièrement des appels ou des mails de particuliers excédés le plus souvent par des chiens à l’attache 24h/24h ou des meutes de chiens dans la rue ou par de nombreux chats qui viennent dégradés chez eux. La spanc donne des conseils et parfois dans certains cas intervient pour essayer de trouver une solution avec le maitre afin d’éviter que son chien aboie nuit et jour car en permanence à l’attache.

                                                                                 

L’association fait identifier et stériliser systématiquement tous ses animaux placés à l’adoption :

Les adultes, mais aussi les chiots et chatons, dont la stérilisation est payée d’avance par les adoptants. 

 

La SPANC a participé activement en 2014, aux réunions organisées par la DAVAR sous l’égide du gouvernement,  pour élaborer un projet de loi de pays, visant à identifier les animaux de compagnie, avant toute cession gratuite ou onéreuse, afin de réduire leur reproduction anarchique par les particuliers.

 

 

5 - Le refuge de Koutio reçoit un nombre considérable d’animaux abandonnés par leurs propriétaires, bien souvent chiots et chatons non sevrés (parfois plus de 20 par jour !). Il y a là un transfert indéniable des charges de la fourrière intercommunale vers la SPANC, transfert accru lors des jours de fermeture de la fourrière (le vendredi et samedi après-midi). On comprend mieux là tout le sens de l’expression « mission de service public accomplie par la SPANC » !

 

6 - La SPANC est une véritable petite entreprise gérée par des patrons bénévoles ! Cela induit des responsabilités et un aspect social évident, car il faut assurer le salaire et les charges sociales des 6 employés indispensables pour nourrir, soigner et entretenir le refuge.

Pour autant, l’association essaie de comprimer au maximum sa masse salariale, en ayant largement recours au dévouement de ses bénévoles :

pour la sociabilisation des chiens et chats et pour contribuer à l’hygiène, notamment tous les après-midis des dimanches et jours fériés ;

pour réparer les vieilles installations du refuge, en récupérant souvent auprès des donateurs généreux, entreprises ou particuliers, des matériaux et matériels.

 

Ainsi, la gestion de l’association est rigoureuse. Les finances sont saines en bannissant toute dépense superflue : aucune festivité, ni aucun repas, ni indemnités versées, ni voyages ; les bénévoles autofinancent leurs réunions.

 

7 - Les comptes de la SPANC montrent la faiblesse du montant des subventions publiques (12 % des recettes en 2017 dont 8.7 % de la Réserve Parlemantaire) par rapport aux fonds provenant du secteur privé (adoptions, ventes diverses réalisées par la SPANC, dons et mécénat) et aussi par comparaison avec d’autres associations subventionnées à 50 % et davantage !

 

Dans ces conditions, on ne peut que déplorer vivement la réduction drastique de la subvention annuelle versée par la commune de Nouméa, qui, par rapport à sa population, se place bonne dernière en matière de soutien à la protection animale dans l’agglomération du Grand Nouméa. Les nombreux Nouméens amis des animaux ne comprendront pas ce retour en arrière, faisant fi de l’intérêt public de la SPANC en sacrifiant la cause animale. Toutes les missions de l’association vont dans le sens de l’intérêt général. Pour cette raison, la SPANC a été reconnue d’utilité publique par décret en Conseil d’Etat en date du 17 juillet 2013.

 

En conséquence et pour permettre à la SPANC de continuer à œuvrer au mieux pour l’intérêt général, il est proposé de réévaluer à la hausse de façon substantielle le montant de la subvention annuelle de la commune de Nouméa, qui a été considérablement réduit ces deux dernières années.